Le manager du 21ème siècle

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Par Francis Boyer, Coach et consultant en innovation sociale, à propos des résultats de l'enquête My Manager Index 2012

Francis Boyer anime le cycle Passer d'expert métier à Manager

La description du manager idéal change fondamentalement dans son contenu. Autrefois reconnu pour son expertise technique, le manager du XXIème siècle se décrit en premier lieu par le biais de valeurs morales : courageux, sincère, bienveillant, humble, juste, équitable. L'attente que l'on a d'un manager est devenue bipolaire :

  • Un premier pôle HUMANISTE (orienté social) :

Ce que l'on attend avant tout de son manager c'est une bonne dose d'humanisme (écoute, exemplarité, empathie...), très certainement pour retrouver le lien social et le soutien psychologique perdu ces dernières décennies du fait de la primauté accordée aux résultats financiers.

Le manager doit également instaurer la confiance (donner du sens, faire preuve de charisme, de leadership, d'honnêteté) de manière à rassurer dans un contexte économique morose et un avenir incertain.

Si le manager était jusqu'alors au-dessus de ses collaborateurs (de par son positionnement hiérarchique), il importe à présent qu'il soit parmi eux et adopte des pratiques beaucoup plus collaboratives : il doit associer, motiver et souder l'équipe.

Dans une société devenue de plus en plus individualiste, on attend également de son manager qu'il s'occupe de nous car nous sommes uniques, et qu'il contribue aussi bien à notre épanouissement personnel (veiller à notre bien-être, nous encourager) que professionnel (nous faire progresser, accorder de l'autonomie, nous aider en cas de besoin, s'adapter à la diversité).

  • Un second pôle EXPERT (orienté business) :

Mais n'en doutons pas, le manager est également évalué sur son expertise métier (intelligence, vision « business », créativité, fixation d'objectifs clairs, planification et organisation...).

Si l'on se prête à additionner tous les scores des réponses affiliées aux pôles "humaniste" et "expert", on obtient des scores respectivement de 70% et 30%. On peut, sans nul doute, parler à présent d'HUMANAGER.

Au fond, comme l'a dit L. Lowell « Le management est le plus vieux des métiers et la plus récente des profession ». Et, comme le démontre ce sondage, cette profession se transforme en profondeur. 

Aussi, au-delà de toute considération philosophique, et partant du constat que la pérennité d'une entreprise repose sur sa capacité à maintenir l'engagement de chacun et à valoriser l'intelligence collective, importe-t-il au manager de consacrer davantage de temps et d'énergie à l'animation de son équipe. Et cela s'apprend...


14/01/13

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