Le « burn-out » ou épuisement professionnel

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Interview de Thérèse Bouche, Psychologue clinicienne et consultante.

Elle anime les formations :
- Burn-out: faire face au syndrome d'épuisement professionnel
- Gérer les pathologies psychiques au travail
- Cycle Psychologue en Santé au Travail

Qu'est-ce qui amène les entreprises à s'intéresser au syndrome d'épuisement professionnel ?

Le burn-out, ou syndrome d'épuisement professionnel, est de plus en plus pris en compte par les professionnels de la santé au travail et par les organisations professionnelles elles-mêmes, et ceci pour plusieurs raisons :
> Le risque pénal et civil : la législation en vigueur impose aux employeurs une obligation de résultat et non plus seulement de moyens, concernant la santé au travail de leurs salariés.
> Le risque d'image : le taux de satisfaction des clients, de popularité des entreprises auprès du grand public, sont de plus en plus corrélés avec l'indice de satisfaction des salariés. Le malaise de ces derniers peut donc peser plus ou moins durablement sur l'entreprise.
> Le risque financier : l'absentéisme, des projets clés retardés du fait d'un conflit, des restructurations mal acceptées, etc., ont un coût non négligeable pour l'entreprise et des répercussions ultérieures sur la santé des salariés qui peuvent impacter sévèrement l'organisation du travail.

Y a-t-il des professions ou personnalités plus enclines à souffrir d'épuisement professionnel ?

Tous les types de personnels peuvent être un jour ou l'autre confrontés au burn-out. Pourtant, certaines professions y sont plus exposées : celles qui sont en contact avec un public de plus en plus difficile et exigent, celles dont le rôle est de manager ou de gérer du personnel, celles chargées de la santé, du bien-être ou du contrôle d'autrui (R.H., personnels de santé, de l'administration fiscale, personnel pénitentiaire, policiers, etc.), ou celles qui sont particulièrement isolées, avec des horaires décalés, par exemple.

A quels signaux convient-il d'être particulièrement attentif pour ne pas passer à côté d'un cas d'épuisement professionnel ?

La survenue d'un syndrome d'épuisement professionnel semble parfois brutale et inattendue, tant les signes et les symptômes précurseurs en sont parfois ignorés ou négligés, selon la profession, le niveau de responsabilité et la position occupée par le salarié au sein de l'organisation professionnelle.
Il s'agit donc, d'une part, de repérer les éléments inhérents à l'organisation professionnelle susceptibles d'engendrer un burn-out chez certains salariés (mauvaise communication, restructuration, etc.), et d'autre part, de favoriser le repérage individuel des signes avant-coureurs (retards, agressivité, lassitude, etc.).
Une fois ces repérages effectués, un certain nombre d'actions collectives et individuelles pourront être mises place pour prévenir la survenue d'une maladie invalidante pour le salarié, pouvant s'avérer très coûteuse pour l'entreprise.

03/01/2012

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