Découvrez notre interview de Valérie Perruchot Garcia, Ex-Directrice communication, Johnson & Johnson, Senior Advisor, Nextep et auteure du livre « Dynamiser sa communication interne » (3ème édition – Dunod) sur les mutations de la communication interne.
La 3ème édition de votre dernier livre « Dynamiser sa communication interne : Les meilleures pratiques pour accompagner les mutations dans l’entreprise » est paru fin août. Pourriez-vous nous dévoiler les grands axes que vous avez voulu traiter ?
Depuis l’édition précédente (2016), tout a changé ou presque, pour les communicants internes. La crise du Covid-19 a permis de révéler l’importance de la communication interne, en la projetant en première ligne. Auparavant, on pensait maîtriser les messages, la communication était très descendante, très lissée, contrôlée. La crise a montré que la communication interne était finalement la seule fonction qui pouvait maintenir le lien entre les salariés et leur organisation, la seule qui pouvait entretenir la confiance malgré la distance et les incertitudes, en inventant une proximité nouvelle. Le télétravail, qui s’est installé dans la foulée, même s’il est remis en cause par de nombreuses entreprises aujourd’hui, a transformé notre rapport au travail en présentiel et a accéléré ce mouvement vers plus de transversalité et de collaboration : les salariés attendent désormais de la transparence, de l’agilité et rejettent une communication qu’ils jugent non sincère. Les managers doivent intégrer ces changements pour travailler avec les communicants sur cette fin du contrôle. Et sur ces fondations nouvelles, l’IA s’est invitée dans le débat et les pratiques, bouleversant nos croyances, nos modes de travail et nos métiers.
A l’heure du télétravail et du quiet quitting (démission silencieuse), que conseillez-vous aux directions de la communication interne pour susciter l’engagement et le sentiment d’appartenance ?
Les directions de la communication, interne et externe, doivent travailler en total alignement avec leur direction générale pour définir le nouveau contrat social de l’entreprise. Les salariés ont besoin de se sentir engagés, consultés, ils veulent se projeter dans le projet sociétal de leur organisation. Les communicants internes disposent du savoir-faire, des canaux et maîtrisent les outils qui permettent de créer ces passerelles nécessaires entre les dialogues et les actes, de montrer les preuves existant derrière ces engagements. Positionnés en garants de la cohérence, ils deviennent aussi les gardiens du sens.
Avez-vous un exemple d’entreprise qui a justement réussi cette mission ?
Beaucoup d’organisations ont compris désormais l’importance d’une communication interne plus stratégique, à l’écoute de son corps social, avec un mandat clair qui lui permet de travailler un matériau fondamental : la confiance. C’est ce qui rend passionnant ce métier si exigeant. Difficile de mettre en avant une équipe plutôt qu’une autre en la matière ! J’ai préféré illustrer mon propos en m’appuyant sur des exemples et des illustrations ponctuelles. Les entreprises qui ont bien compris ce rôle nouveau de la communication interne auront un avantage certain sur celles qui entretiennent une vision plus archaïque du métier. J’ai envie de saluer ici ces communicants internes qui, au carrefour de la culture, des enjeux business et des crises, sont devenus les hérauts et les héros d’un métier qui réussit à s’adapter aussi rapidement à de telles mutations…
Vous voulez la suite ?
Découvrez ce que Valérie PERRUCHOT GARCIA ne dira que le mardi 25 novembre lors de la prochaine Conférence Tendances Communication à Neuilly-sur-Seine chez M6 sur la table ronde comment susciter l’engagement et le sentiment d’appartenance à l’heure du télétravail et du quiet quitting (démission silencieuse) ?