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5 conseils pour optimiser sa veille scientifique et technique sur Internet

Optimiser sa veille scientifique et technique

Interview de Véronique Mesguich, formatrice et consultante spécialiste en veille stratégique.

Quels sont les enjeux de la veille scientifique et technique sur internet ?

La veille scientifique et technique a toujours été indissociable de l’innovation et de la compétitivité des entreprises et organisations. A l’heure où l’innovation se fait de plus en plus ouverte et collaborative, les pratiques de la veille évoluent pour devenir toujours plus passionnantes.
Tout d’abord, on note l’apparition d’une multitude de nouvelles sources :

L’analyse de l’information évolue vers de nouveaux modèles issus entre autres des techniques de datavisualisation, afin de donner du sens et de l’intelligence à cette masse de documents et données.
Enfin, de nouveaux outils de partage et de diffusion de l’information dans l’entreprise permettent de fluidifier les échanges et de booster la créativité.

Comment définir ses besoins avant de mettre en place un plan de veille efficace ?

Il est souvent difficile de définir ses besoins en amont, dans la mesure où la veille est un processus de découverte, non linéaire et plutôt itératif. C’est pourquoi la phase préparatoire est cruciale. Quelle que soit la solution de veille utilisée (et il en existe plusieurs), il faut démarrer par un plan de veille, sorte de « feuille de route » qui définira les objectifs et les moyens de la veille. La veille peut être ponctuelle ou récurrente, elle peut porter sur quelques sujets très pointus comme sur des thématiques très vastes, elle peut concerner une petite équipe comme de nombreux collaborateurs…
La phase préparatoire doit permettre de définir ces différents axes, de façon collaborative. La veille doit en effet se co-construire avec les différentes personnes concernées, de façon souple et rigoureuse en même temps. Et les besoins peuvent bien sûr évoluer dans le temps, en fonction des résultats apportés par la veille.

Comment identifier les sources les plus pertinentes en fonction de son domaine d’activité ?

Il est facile de se perdre dans cette jungle d’informations qu’est devenu Internet. Le secret de la réussite, dans le domaine de la veille, repose en grande partie sur la qualité des sources.

Or au fil des années, les sources se sont multipliées, il y a parfois des redondances, sans parler de l’augmentation des fausses informations. Il ne faut donc pas viser l’exhaustivité, mais la complémentarité des sources. Et ne pas hésiter parfois à rechercher en dehors de son périmètre d’expertise classique : c’est le principe de la « sérendipité », ou art des découvertes heureuses. Même si le processus de veille est en grande partie automatisé, l’identification des sources reste avant tout, encore aujourd’hui, une expertise humaine.

Quels conseils donneriez-vous aux ingénieurs et techniciens qui souhaitent s’investir dans une démarche de veille ?

Je donnerais cinq conseils :

  • Conseil n°1 : bien définir ses besoins à l’aide du plan de veille
  • Conseil n°2 : ne pas attendre l’outil miracle, le choix de la solution de veille dépend en grande partie de l’analyse des besoins
  • Conseil n°3 : ne négligez pas le travail d’identification des sources, et au besoin effectuez ce « sourcing » de façon collaborative
  • Conseil n°4 : dégagez les signaux faibles et information de rupture grâce à différents outils et méthodes d’analyse
  • Conseil n°5 : diffusez l’information pertinente grâce à des produits livrables attractifs et adaptés.
 

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