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Des clés pour repenser le leadership et la force du collectif

Des clés pour repenser le leadership et la force du collectif

C’est en s’appuyant sur sa longue et riche vie professionnelle en entreprise que l’entrepreneuse française Céline Schillinger a écrit son ouvrage « Dare to Un-Lead : L’art du leadership relationnel dans un monde fragmenté », sélectionné par la Thinkers50 New Management Booklist de 2023.

L’entrepreneuse française Céline Schillinger propose une nouvelle vision du leadership fort et utile pour toutes les entreprises désireuses de se réinventer.

Dans son ouvrage « Dare to Un-Lead : L’art du leadership relationnel dans un monde fragmenté » – qui apparait sur la Thinkers50 New Management Booklist de 2023 -, elle part du constat que le monde du travail n’est plus adapté à notre temps et aux enjeux sociétaux auxquels nous faisons actuellement face. Il est source de désengagement ainsi que le montrent de nombreuses études, il génère un grand mal-être chez les collaborateurs tout en étant délétère pour l’avenir économique même de l’entreprise.

Réfléchir à ce qui ne fonctionne plus

En particulier, l’autrice souligne que notre conception du leadership est devenue obsolète et doit être réinventée, en s’appuyant sur de nouvelles pratiques de travail collectif .

Dans son livre, il n’est pas question de présenter un modèle théorique à appliquer comme on le ferait avec une recette de cuisine, mais de réfléchir à ce qui ne fonctionne plus et donner des pistes sur la manière dont on peut transformer en profondeur les entreprises par la force du collectif .

Pour développer ce propos, Céline Schillinger structure l’ouvrage autour des trois valeurs universelles qui sont la devise de la France : la liberté, l’égalité et la fraternité. En s’appuyant sur de nombreux exemples et histoires vécues au cours de sa pratique de l’entreprise, elle explique à quel point réfléchir à ces trois valeurs et tenter de les appliquer au monde de l’entreprise peut être moteur de changement.

Liberté et égalité

Il est d’abord fondamental de remettre la liberté au coeur des pratiques managériales de l’entreprise, en permettant un processus d’émancipation individuelle.

Cela suppose une forme de leadership émancipateur, qui privilégie la liberté individuelle au contrôle , qui laisse les collaborateurs s’affranchir des normes rigides de l’organisation, de sortir des cases dans lesquelles ils sont rangés, et leur permettent de prendre des décisions et d’assumer des responsabilités.

Par ailleurs, le livre invite à repenser l’égalité au travail. Celle-ci ne consiste pas à nier la diversité des personnes , qui est une force ; chacun pouvant avoir un regard valable sur son entreprise. L’égalité se matérialise plutôt dans le développement de réseaux, au sein de l’entreprise, qui incitent au travail, à l’engagement et à la réflexion collective.

« En tant que principes organisationnels, les réseaux permettent de nouvelles pratiques de travail collectif très efficaces », explique Céline Schillinger. « Ils sont la condition d’un leadership qui refuse la domination et font naître le leadership entre pairs. C’est alors le groupe, et non plus un individu seul, qui mène le changement ».

Communautés d’intention et d’impact

Enfin, le livre souligne que plus de fraternité au sein de l’entreprise peut avoir un effet transformateur sur les individus et à plus long terme, sur le tissu social et la société. « La fraternité découle d’un engagement partagé pour une cause commune en mettant en place un véritable activisme d’entreprise permettant la formation de communautés d’intention et d’impact », précise Céline Schillinger.

Une idée forte apparait alors en filigrane : s’appuyer sur ces valeurs pour tenter de transformer l’entreprise, c’est aller vers une vision nouvelle du leadership , qui ne doit plus être considéré comme la somme de charismes et de qualité individuelles, mais comme un pouvoir émergeant du collectif.

« Les vrais leaders sont ceux qui savent mobiliser et animer les réseaux de personnes, et s’effacer pour laisser des idées et des solutions émanant du collectif émerger », conclut l’autrice.

Par Léna Sanchez

 

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