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Formation, recrutement, rémunération… trois leviers pour réussir sa transition digitale

Réussir sa transition digitale

Faire monter ses salariés en compétences, recruter des spécialistes ou recourir à des free-lances… l’entreprise a le choix selon ses besoins.

La transformation numérique est un enjeu majeur de la compétitivité des entreprises. Mais pas de transition réussie sans implication forte des dirigeants et managers. L’équipe de direction doit impérativement avoir une vision claire des impacts du digital sur leurs activités et leur business model. Au-delà, il faut aussi savoir impliquer l’ensemble des salariés.
Et, pour acquérir de nouvelles compétences, être prêt à faire bouger les lignes sur au moins trois points.

#1. Recrutement : définissez le besoin

« Ce n’est pas le tout de vouloir recruter quelqu’un, assure Chantal Mantez, PDG d’Arcanes Conseils 2.0.
Encore faut-il savoir sur quelles compétences, ce qui n’est pas toujours évident pour les employeurs. »
Aussi, des formations sont proposées pour aider les dirigeants à préciser leurs besoins et à découvrir les possibilités offertes par le digital« Lorsque l’on souhaite recruter sur ces nouveaux métiers, il est important par exemple de savoir quels sont les langages utilisés. Parfois un langage est équivalent à un autre, et si vous l’ignorez, vous risquez de passer à côté de candidatures intéressantes », insiste cette spécialiste du recrutement.

#2. Formation : « upgradez » vos salariés

Avant de chercher à l’extérieur, diffusez les descriptifs des postes disponibles à l’ensemble des salariés afin de leur permettre de bien identifier les besoins de l’entreprise, mais aussi, s’ils le souhaitent, de se positionner… Certains peuvent avoir des compétences que vous ne soupçonnez pas. D’autres pourraient vouloir évoluer, quitte à passer par la case formation.
Pour faire monter en compétences ses collaborateurs, il est indispensable de leur proposer des parcours de formation adaptés et d’y réserver un budget conséquent« Pour réduire les coûts, on peut se rapprocher d’autres entreprises du territoire et créer un digital center commun », suggère Jean-Michel Caye, directeur associé du Boston Consulting Group. Et, autre facteur de réduction des coûts, de nombreux parcours de formation sont assurés en ligne, d’autant plus qu’il s’agit de formation autour des technologies numériques.

Enfin, vous pouvez envisager de recourir au « reskilling », c’est-à-dire à la mise à niveau des compétences. Pole emploi propose des aides aux employeurs, à travers son programme baptisé « Préparation opérationnelle à l’emploi individuelle » (POEI). La ou les personnes sélectionnées pour un CDD d’au moins douze mois seront envoyées en formation avant l’embauche.

#3. Rémunération : mettez-vous au niveau

« Pour attirer les talents, il faut être prêt à sortir des grilles de salaire de l’entreprise », souligne Maxime Garreta, responsable régional du numérique pour la CCI Paris Ile-de-France. D’après le site www.regionsjob.com, un développeur Web touche en moyenne 47.900 euros bruts par an, et un data analyst entre 38.000 et 45.000 euros, voire jusqu’à 50.000 euros s’il dispose de compétences liées au Big Data.

Toutefois, avant de recruter, assurez-vous que vos besoins ne sont pas plutôt ponctuels. Dans ce cas, pourquoi ne pas louer un talent via des plateformes de free-lances, très développées dans ce secteur. « Cela peut coûter jusqu’à 800 euros la journée, mais ce sont des professionnels qualifiés qui peuvent vous aider à définir votre besoin, diriger des opérations… », rappelle Jean-Michel Caye.

MATHILDE RIAUD

 

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