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Métiers du futur : à quoi rêvent les jeunes ?

Formez les générations X et Y aux métiers de demain

Chronique – Une récente étude de l’OCDE montre que les adolescents sont encore largement attirés par les professions « classiques » et que nombre d’entre eux ne sont pas conscients des nouveaux types de métiers qui émergent.

Les nombreux clichés  sur les générations Y ou Z pourraient laisser penser que les aspirations des adolescents d’aujourd’hui sont très éloignées de celles de leurs aînés au même âge. Pourtant, une récente étude de l’OCDE souligne qu’ils restent globalement attirés par les mêmes professions : médecin, enseignant, avocat… Est-ce si étonnant ?

Bien sûr, comme toute étude, ce rapport est à manier avec des pincettes dans la mesure où les résultats globaux cachent un certain nombre de disparités. Néanmoins, il révèle qu’une proportion importante d’adolescents ne sont pas conscients des nouveaux types de métiers qui émergent sous l’effet de l’intelligence artificielle (IA) ou de la robotisation par exemple. Cela souligne l’urgence de repenser l’école pour sensibiliser les plus jeunes aux nouvelles technologies et leur transmettre les compétences adéquates.

La formation, un enjeu crucial

Ce rapport pose la question de la redéfinition des métiers « classiques » dans le futur.
Le métier de médecin existait hier et existera demain, mais les compétences requises évoluent.
Par exemple, des algorithmes de plus en plus puissants permettent de déchiffrer les images radiologiques avec beaucoup de précision. Le rôle du médecin consiste donc de plus en plus à compléter cette dimension technique : son expertise portera davantage demain sur le savoir-être que sur le savoir-faire.

Enfin, si les experts les plus alarmistes anticipent que de nombreux emplois actuellement assurés par des humains seront faits demain par des machines, il est très délicat d’estimer les proportions dans lesquelles  certains disparaîtront ou seront créés. Cependant, la simple observation des tendances de société laisse présager que nombre de métiers nécessitant des qualités humaines, comme l’empathie, auront plus de sens encore demain. Pensons aux métiers du service à la personne qui sont de plus en plus recherchés sous l’effet du vieillissement démographique.

Malgré toutes ces incertitudes, une chose est sûre : la formation constituera un enjeu crucial. Apprendre à apprendre ne sera plus une option demain. Et il faut s’y préparer dès aujourd’hui : l’Etat, comme les entreprises, ont un rôle à jouer.

Laure-Anne Warlin est experte en prospective.

 

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