Marketing

Le Marketing Durable vu par Maurice Ndiaye, Co-Président de l’ADETEM

Maurice Ndiaye, Co-Président de l'ADETEM

Depuis quelques années, les entreprises sont de plus en plus impliquées dans des démarches RSE. Au cœur de ce sujet, les services marketing s’organisent pour développer un marketing durable permettant de mettre en avant leur marque de manière stratégique !

Maurice N’Diaye, Co-président, ADETEM et Expert IAMarketing, Catalix nous présente l’ADETEM et son rôle sur le sujet du marketing durable.

  1. Vous intervenez prochainement lors de la conférence « Inspirations Marketing » sur la table ronde dédiée au marketing durable. Quel est le rôle de l’ADETEM sur ce sujet ?
  2. L’ADETEM a récemment mené une grande enquête sur le Marketing Responsable en partenariat avec Stratégies. Quelles grandes tendances se sont dessinées ?
  3. Les entreprises sont-elles prêtes à impulser une stratégie d’engagement avec un marketing durable ?

Retrouvez Maurice N’Diayé lors de la table ronde d’Inspirations Marketing sur le thème : « Marketing durable : repérez les pépites de votre entreprise pour en faire les points d’appui d’une stratégie d’engagement ! »

Programme et inscription :https://www.comundi.fr/formations/conference-d-actualite-inspirations-marketing.html

Découvrez dès maintenant son interview :

Quel est le rôle de l’ADETEM sur le sujet du marketing durable ?

L’ADETEM, c’est l’association de référence des métiers du marketing. Donc on représente la profession, on a un rôle au sens large de faire évoluer les bonnes pratiques, de former les différents professionnels du marketing en France que ce soit à Paris ou en province et il faut reconnaître que depuis quelques années le sujet du marketing responsable a pris une place énorme, c’est devenu absolument incontournable et on s’est saisi du sujet comme il se doit, en constituant un collectif qui s’appelle « Responsable! » avec un point d’exclamation et dont le mandat est multiple. La première chose, c’est qu’on veut sensibiliser les publics. On se rend compte qu’il y a un sujet de prise de conscience même si on entend beaucoup parler, c’est un sujet galvaudé. Il faut continuer à évangéliser et à sensibiliser les populations dans l’entreprise et au-delà.

Deuxième sujet c’est également l’accompagnement qui peut prendre la forme soit de formations, soit de conseils. Donc ce collectif est composé essentiellement d’experts qui sont soit des prestataires soit des annonceurs. Le point qui est important, c’est la centralisation des ressources aussi parce qu’on se rend compte que c’est difficile de s’orienter dans cette jungle de sujets, de contenus. Il y en a un peu partout, il y a des référentiels différents qui se télescopent et qui cohabitent donc on essaie de fédérer tout ça. Dernier point, c’est la normalisation des pratiques.

On est en train de travailler sur toute une série de dispositif qui vise à faire en sorte que l’on puisse avoir encore une fois des points de référence, des lignes de mire et le terme qu’on aime beaucoup à l’ADETEM, c’est la notion de boussole. Toutes ces initiatives visent à répondre à la même injonction qui est d’œuvrer pour une transformation responsable des pratiques du marketing en particulier.

Quelles sont les grandes tendances ?

La première chose qui est à la fois intéressante et rassurante c’est qu’on a près de 84 % des répondants qui disent « on sait qu’il faut y aller », c’est quand même une information intéressante. La deuxième chose que je trouve plus singulière, c’est que les premiers motifs, en tout cas la première raison de motivation, c’est les convictions individuelles. On pourrait s’attendre à ce que ce soit plutôt des injonctions extérieures. Et non en fait, c’est vraiment les convictions individuelles à hauteur de 3/4 des répondants et un peu plus bas auprès de 2/3, on a effectivement la stratégie d’entreprise. Mais on voit bien que l’on a une aussi une sensibilité et des préoccupations qui se logent au niveau de l’individu maintenant et pas seulement de l’organisation.

Et puis l’autre information intéressante, le dernier chiffre que je retiens c’est en termes de profil d’entreprise. On remarque que c’est plutôt les petites entreprises start-up PME qui a 40 % nous disent « bon … On aimerait bien trouver des solutions, avoir des réponses parce que l’on n’est pas forcément accompagné on n’a pas forcément accès aux mêmes sphères que peuvent avoir les plus grandes entreprises. »

Les entreprises sont-elles prêtes à impulser une stratégie d’engagement ?

Même si on voit la vision, en tout cas la destination, on est souvent rattrapé par des problématiques quotidiennes de très court terme, des injonctions de performance et des injonctions de rentabilité qui font que le passage est difficile, la hauteur de la marche est parfois un peu haute. Pour répondre à ça, une de nos convictions est qu’il ne faut pas penser le marketing responsable comme étant seulement le bout de la chaîne, il faut engager une réflexion sur l’intégralité de la production de valeur, de la création de valeur. Donc la chaîne de création de valeur, du sourcing des produits, de la relation avec les fournisseurs, l’engagement des collaborateurs jusqu’au dernier kilomètre c’est-à-dire l’interface avec le client et c’est d’ailleurs pour ça aussi que dans notre réflexion collective, on essaie le plus possible de s’associer en transverse avec d’autres métiers. Tout le monde doit être mobilisé pour agir et justement faciliter cette transformation et fluidifier le passage vers des pratiques plus responsables.

On vous attend très nombreux le 1er juillet à inspiration marketing.

 

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