Réforme de la formation professionnelle
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Formation professionnelle : les DRH plébiscitent une réforme en profondeur

Les rh veulent une réforme de la formation professionnelle en profondeur.

Alors que les négociations sur la formation professionnelle avancent, les DRH expriment leur volonté de changement et de simplification

Il est urgent et nécessaire de transformer le système actuel de qualification : c’est ainsi que l’Association nationale des DRH (ANDRH) interprète les résultats du sondage qu’elle vient de réaliser auprès de ses adhérents. Présentée comme une prise de parole des DRH, cette étude dresse un état des lieux de l’alternance et de la formation professionnelle dans les entreprises, à quelques mois de la réforme annoncée.

Apprentissage ou professionnalisation : peu importe !

Dans 60 % des cas, les professionnels des RH recourent à l’alternance pour en faire une première étape d’embauche. Mais presque la moitié (45 %) pointent des difficultés de recrutement d’alternants dans leur bassin d’emploi. Parmi les freins identifiés, c’est l’incompatibilité des activités de l’entreprise avec le contrat qui arrive en tête (23 %), suivie par la réticence du management (21 %). Les responsables des ressources humaines citent aussi la gestion des absences (45 %), celle des horaires (29 %) et les relations avec les établissements d’enseignement (24 %).

Presque un tiers des responsables RH ont une préférence pour l’apprentissage (32 %) et autant pour le contrat de professionnalisation (30 %), mais 38 % se disent indifférents. D’ailleurs, 95 % souhaitent la fusion des deux types de contrat. Enfin, la plupart estiment que les organismes collecteurs (41 %) ou les branches professionnelles (40 %) sont les meilleurs interlocuteurs pour accompagner les entreprises dans leurs politiques d’alternance, loin devant les régions (16 %).

Le CPF, un dispositif méconnu

Quant à l’offre de formation professionnelle, elle ne satisfait que 22 % des professionnels RH. Parmi les dispositifs hérités des précédentes réformes, l’entretien professionnel est le plus apprécié des DRH, qui souhaitent le conserver à 45 % et le faire évoluer à 35 %. Quant au compte personnel de formation (CPF) , 23 % voudraient qu’il reste tel quel, mais 65 % jugent qu’il faut le faire évoluer : les trois quarts souhaitent qu’il soit étendu à des formations non certifiantes et non qualifiantes, et 78 % fusionné avec le congé individuel de formation (CIF).

Les sondés sont partagés sur l’unité de mesure à utiliser pour le CPF : 47 % souhaitent qu’il reste valorisé en heures, mais 40 % le préféreraient en euros. Toutefois, seuls 11 % des DRH ont eu l’occasion d’en évaluer la qualité, et 21 % seulement indiquent que leurs collaborateurs l’ont mobilisé. Parmi les salariés qui l’ont pratiqué, 65 % en tirent un bilan favorable ou très favorable.

Interrogés sur le financement de la formation professionnelle, 88 % des sondés se disent d’accord avec la mise en place d’un avantage fiscal associé à l’investissement en formation, et 54 % souhaitent une aide unique. Enfin, 57 % sont satisfaits de leur organisme collecteur, et 25 % attendent de lui… une  offre de conseil pour les salariés.

Géraldine d’Auvergne

 

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