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Décisions : 6 pistes pour développer sa capacité à choisir

Développer sa capacité à choisir

BONNES FEUILLES – Comment arrêter de douter quand vient l’heure de faire un choix ? Quelques conseils pour mieux se comprendre soi-même et prendre la bonne décision.

Vous procrastinez pour prendre certaines décisions ? Ce comportement doit vous mettre la puce à l’oreille et vous pousser à analyser les raisons de votre indécision. Les conseils de François-Xavier Duperret, coach et auteur du livre « 8 semaine pour booster son estime de soi », paru aux éditions Pearson.

1. Comprendre pourquoi on a du mal à choisir

La première étape pour passer du doute au choix, c’est de comprendre ce qui coince. Est-ce un manque de confiance en soi pour faire le bon choix ? Un manque d’information ? Un manque de consensus perçu autour de la décision à prendre ? Une grille de lecture peut nous aider à y voir plus clair : celle de l’analyse transactionnelle avec les 3P. Nous nous sentons d’autant plus légitime et rassuré(e) pour prendre des décisions si nous avons la perception que nous disposons de deux notions clés :

La Protection. Si nous percevons que notre prise de décision se fait dans un cadre protecteur, avec des règles claires, ce cadre apporte alors stabilité et confiance.

La Permission. Si nous percevons que la décision relève de notre niveau, dans un espace de liberté qui nous est donné et que nous sommes autorisés et encouragés à décider.

Ces deux prérequis nous donnent notre Puissance d’agir, et donc notre capacité à décider pour y parvenir. Ce sont également eux qui créent un cadre propice au développement de l’estime de soi. Si vous vous sentez paralysé(e) face à un choix, demandez-vous ce que vous percevez de la permission et de la protection qui vous sont accordées.

2. Adopter la technique des « petits pas »

Cette technique permet d’avancer de manière itérative, pas à pas. Michael Bungay décrit trois étapes clés : (1) choisissez de démarrer par un endroit où c’est facile ; (2) démarrez petit; (3) appuyez-vous sur votre entourage pour échanger sur vos doutes, vos idées et faire croître votre projet progressivement.

3. Passer de « je dois » à « je choisis »

Repérez dans votre vocabulaire les formes aliénantes de communication envers vous-même, comme : « je dois », « il faut », « je n’ai pas le choix », etc. Trois étapes clés nous sont proposées par Marshall Rosenberg pour nous en libérer :

1. Repérez toutes les activités que vous redoutez mais que vous faites quand même car vous vous dites que vous n’avez pas d’autre choix. Notez à chaque fois que vous dites « il faut » ou « je dois ». Listez ces activités. (…)

2. Reconnaissez que vous choisissez de faire ces activités et que vous êtes d’abord responsable de votre propre contrainte. (…) Ajoutez donc la mention « je choisis de…» au début de chacune de ces activités. (…)

3. Essayez de comprendre quel besoin plus ou moins caché se trouve derrière ces contraintes que vous vous imposez. Complétez vos phrases par «Je choisis de… parce que je veux… »

En comprenant votre motivation profonde (par exemple, gagner de l’argent, quêter l’approbation, éviter la honte, la culpabilité ou une punition), vous vous donnez les moyens de continuer à faire ou ne pas faire les choses. (…)

Le principe de choix implique qu’il y a également d’autres options possibles, puisqu’on ne subit plus les situations. (…)

4. Apprendre à dire non

Choisir, c’est aussi choisir de dire non. Si l’on vous demande quelque chose et que vous acceptez, que vous dites oui, c’est que vous diminuez, de fait, votre « bande passante » pour faire autre chose.

La difficulté à dire non vient souvent de l’éducation qui nous a été inculquée : un « fais plaisir » – ne pas dire non pour ne pas décevoir et être gentil.le – ou un « sois fort.e » – dire non pourrait être perçu comme un signe de faiblesse. Cette difficulté peut aussi tenir au fait que nous ne nous percevons pas la permission ou la protection pour opposer un « non » à notre entourage.

Michael Bungay considère même cette capacité à dire non comme LA question stratégique. Il la pose en ces termes : « Si vous dites ‘oui’ à quelque chose, à quoi dites-vous ‘non’ en échange ? » Cela constituerait une forme d’« hygiène » professionnelle au coeur de toute bonne stratégie, pour éviter d’empiler indéfiniment les projets et les tâches, et d’être submergé par l’activité. Tant que le fait de tout prendre et de tout accepter sera associé à la force et non à la faiblesse dans notre système de croyances, nous aurons du mal à dire non aux autres. (…)

5. Écouter les signes du hasard

Faire ses choix peut aussi être en lien avec l’acceptation des aléas et des événements imprévisibles que nous apporte la vie. La sérendipité est la capacité à faire une découverte par hasard et à être suffisamment à l’écoute des signes de ce hasard pour en faire quelque chose que l’on n’avait pas prévu. Le Post-it, la pénicilline, le chewing-gum sont des exemples de découvertes par sérendipité. (…)

6. Revenir à ses valeurs profondes

Faire le choix le plus en accord avec ce qui est important pour soi, en cohérence avec ses valeurs et ses convictions est également une manière de prendre ses décisions. Notre intuition peut aider. Quand nous faisons nos choix pour de mauvaises raisons, en général, une petite voix au fond de nous le sait et nous le murmure. Et plus on essaye de l’ignorer, plus elle hausse le ton.

François-Xavier Duperret, l’auteur de « 8 semaines pour booster son estime de soi », Editions Pearson. – DR

 

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