Développement personnel

Comment relativiser ses soucis au bureau

Relativiser ses soucis au bureau

Un chef désagréable, un dossier à rendre pour la veille, un collègue de travail râleur ou pessimiste… On vit tous des moments un peu compliqués au boulot. Dans son livre « Je m’en fous ! », paru le 12 avril, Sabine Duhamel remet les contrariétés du quotidien à leur juste place. Et ça fait du bien !

Fini de broyer du noir, de stresser, d’angoisser, de s’épuiser ! Dans son livre « Je m’en fous » (Editions de l’Opportun), Sabine Duhamel, auteure de nombreux ouvrages ludiques et pratiques, distille des conseils et des astuces pour affronter avec flegme tous les tracas qui polluent notre vie pro/perso et donc notre moral.

Pour cette journaliste, « apprendre à relativiser ou à s’en foutre n’est pas inné ». Cela s’acquiert « avec le temps et l’expérience à force d’entrainement, à l’image du sportif qui travaille ses muscles ». Pour autant, il ne s’agit pas de devenir « un monstre de froideur et d’impassibilité ». Au contraire ! Démonstration – et morceaux choisis – à travers cinq situations professionnelles.

1. Votre chef (ou collègue) vous lance une pique humiliante lors d’une importante réunion

« Evitez de réagir à chaud » conseille d’emblée Sabine Duhamel. L’auteure préconise quelques exercices de respiration « pour aider son esprit à se concentrer sur autre chose et faire redescendre la pression ». Dans l’idéal, il faut sortir et marcher pour se vider la tête et ainsi, chasser la colère, l’humiliation ou la frustration.

Autre astuce : replacer l’événement dans son contexte pour le dédramatiser. « Demandez-vous si votre chef ou collègue ne lance pas des remarques désobligeantes similaires à tout le monde ». Vous pouvez aussi changer de point de vue, en analysant comment votre meilleur ami réagirait dans la même situation.

2. Vous deviez aider une collègue sur un dossier urgent, mais vous lui annoncez que vous avez pris du retard et elle prend la mouche

Inutile de l’agresser à son tour pour vous défendre, car elle-même enclenchera un processus de défense et ce sera l’escalade. « Mettez-vous à sa place : vous comprendrez qu’elle panique à l’idée de se faire taper sur les doigts à cause de ce retard », souffle Sabine Duhamel. Cherchez une solution ensemble. « On avance toujours mieux l’un avec l’autre que l’un contre l’autre », argumente l’auteure.

3. Vous n’arrivez pas à dire « non » à votre chef

Prenez le temps de réfléchir. Il ne s’agit pas de dire non à tout, mais de se préserver. « Si le oui implique trop de sacrifices, il faut décliner », avance la journaliste. Ne vous sentez pas obligé de vous justifier.

Votre chef insiste ? « Soyez ferme, contrez calmement ses arguments et campez, vous aussi, sur vos positions ». Voici quelques formules pour refuser sans agresser : je vais voir mais je ne pense pas ; ce n’est pas le bon moment ; j’ai déjà prévu autre chose ; j’ai des choses urgentes à finir…

4. Vous venez de vous fâcher avec votre collègue qui est également votre ami.e

Il s’agit dans ce cas de faire la différence entre vos fantasme et la réalité. « On a vite fait de se torturer en pensant que ce différent sonne la fin de votre amitié , que vous auriez dû prendre plus de gants, qu’il/elle doit être très en colère contre vous, etc. Mais qu’en savez-vous ? Ces insinuations ne reposent en fait sur aucun fondement », pointe l’auteure. La solution ? Une discussion franche une fois que la pression sera retombée et que chacun aura recouvré ses esprits.

5. La guerre en Ukraine, le dérèglement climatique, le Covid… Difficile de s’épargner les remarques des collègues pessimistes ou râleurs

Prenez du recul, au sens propre comme au figuré, pour sauvegarder votre bien-être mental et vous préserver. « Vous pouvez tenter de minimiser leurs propos ou de changer carrément de sujet, de déplacer l’axe de leur conversation vers les solutions et non les problèmes », propose Sabine Duhamel.

Plus généralement, face à la conjoncture actuelle sur laquelle on n’a pas de prise, l’auteure préconise de se concentrer sur « les petites paillettes positives de la vie » : une blague au détour d’un couloir avec un collègue, un déjeuner pro sympa, un échange agréable avec un client, le sourire d’un enfant croisé dans la rue en rentrant du boulot…

ParCorinne Dillenseger

 

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