A la recherche des talents digitaux
Digital

La chasse aux talents digitaux est ouverte

Comment les entreprises tentent de séduire les talents digitaux.

Les grands groupes font souvent référence à une pénurie de talents digitaux. Il n’y aurait pas assez de développeurs, pas assez de « coachs agiles », pas assez de spécialistes data, etc. Dans les faits, qu’en est-il ?

Les profils digitaux existent. Le numérique ne représente plus la nouveauté d’il y a 10 ans et les compétences attendues sont bel et bien présentes sur le marché. Ce qui change, c’est l’existence d’une compétition, accentuée par la demande de grands groupes qui, dans le passé, n’étaient pas les clients « naturels » du digital.

Tout le monde recrute : les start-up, les scale-up, les géants du Web, les pouvoirs publics et surtout les entreprises traditionnelles en retard sur leur transformation numérique. A cette tension réelle s’ajoute celle entretenue par l’imaginaire. Pour séduire et recruter les jeunes talents, il faut se battre et savoir convaincre et, de part et d’autre, plus que jamais dépasser les préjugés.

Les Millennials ne souhaitent plus travailler en SSII, ni exercer dans un environnement qui leur déplaît. Tous affichent leur besoin d’autonomie, leur souhait d’un management bienveillant, d’horaires flexibles et de missions motivantes. Selon une étude récente d’Accenture, seuls 25 % des jeunes diplômés de 2017 souhaiteraient intégrer un grand groupe.

Ce dernier est, à leurs yeux, synonyme de normes à respecter, de standards susceptibles de ralentir les projets et de  manque de souplesse dans leurs référentiels de leur politique salariale . En bref, les grands groupes font, dans l’imaginaire, figure de perdants.

Des stéréotypes qui entravent les rencontres

Nous sommes en 2018, et le numérique a changé. Impossible désormais de rester sur des conceptions anciennes et des oppositions marquées entre grosse boîte d’un côté, et start-up de l’autre !

La grande entreprise peut comprendre une constellation de plus petites entreprises, de départements, d’équipes qui toutes jouissent – sous une même marque « ombrelle » – d’un grand degré d’autonomie. De même, la start-up n’est parfois qu’une TPE qui n’a pas grandi !

On compte ainsi une multitude de petites entreprises du Web, sites marchands spécialisés, etc., qui ne sont ni innovants ni promis à la croissance. Leurs managers peuvent avoir installé un baby-foot dans les locaux, et « claquer la bise » à leur équipe chaque matin, leurs méthodes ne sont pas forcément innovantes.

Aujourd’hui, tous les types d’entreprises se disputent les mêmes talents . Les candidats sont noyés sous une offre pléthorique émanant d’une start-up dynamique ou bien d’un grand groupe à forte notoriété et encourageant une vision stéréotypée des carrières possibles.

Sortir de cette situation est possible si l’on choisit de s’adonner à une écoute attentive afin de s’ouvrir à l’autre. Les candidats doivent désormais être capables d’exprimer leurs besoins réels et oser se présenter… tels qu’ils sont.

Emmanuel Stanislas

 

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