À l’occasion de sa 31ème édition, le Grand Forum des Marchés Publics revient pour deux journées de débats, d’analyses et de retours d’expérience. Un rendez-vous unique qui rassemble praticiens, juristes, institutionnels, magistrats et entreprises autour des grands enjeux de la commande publique.
Dans cette interview croisée, Florent Gadrat, Evangelia Karamitrou, Éric Landot et Raphaël Apelbaum reviennent sur la force de l’événement, les défis prioritaires pour les acheteurs et la complémentarité des deux journées.
Le Grand Forum revient pour sa 31e édition. Qu’est-ce qui fait, selon vous, la force de cet évènement depuis 30 ans ?
Florent Gadrat : C’est un lieu unique de confrontation des expériences. On y croise des praticiens de toutes les fonctions publiques, des juristes, des institutionnels, des magistrats, mais aussi des entreprises. Cette diversité permet de confronter les points de vue et d’apporter ensemble des réponses équilibrées aux questions les plus sensibles.
Evangelia Karamitrou : Tout à fait. Plus qu’une conférence, c’est un espace de travail et de réflexion collectif. Les participants y viennent non seulement pour écouter des experts, mais aussi pour confronter leurs pratiques et réfléchir ensemble à l’avenir de la commande publique. Ils ne sont pas seulement spectateurs mais aussi acteurs.
Quels thèmes retiendrez-vous comme les plus sensibles pour les acheteurs cette année ?
Eric Landot : Je vois trois grands défis. La simplification, car la complexité actuelle décourage et ralentit l’action publique. La transition écologique, qui doit s’incarner concrètement dans les achats et pas seulement dans les discours. Et bien sûr la transformation numérique, qui ouvre des opportunités mais soulève aussi de nouveaux risques.
Raphaël Apelbaum : Au quotidien, les priorités des acheteurs ne changent pas. La sécurité juridique, avec des jurisprudences qui viennent régulièrement modifier nos pratiques. La gestion des aléas en exécution, qu’il s’agisse de difficultés économiques des titulaires, de révision des prix ou de modifications en cours de contrat. Et plus globalement la maîtrise des risques contractuels, notamment dans les domaines techniques.
Quelle est la complémentarité entre vos deux journées ?
Eric Landot : La commande publique est un outil de politique publique, elle structure les territoires. Mais à force de lui faire jouer des rôles multiples, il devient difficile de hiérarchiser les priorités tout en assurant un achat public efficient. Paradoxalement, certains outils sur la commande publique durable par exemple, permettent d’éviter le « low cost » et de répondre à ce souci d’efficacité. D’où l’importance de ces débats techniques concrets autour de l’actualité qui font la force de cette première journée… tout en fournissant l’occasion de prendre un peu de recul pour mieux vivre et accompagner les transformations en cours. Elle ouvre les perspectives et rappelle les grands choix politiques.
Raphaël Apelbaum : La seconde journée est le prolongement naturel en revenant à l’opérationnel, à la pratique quotidienne. Nous allons nous plonger dans la jurisprudence récente, les difficultés rencontrées par les acheteurs et les solutions concrètes pour sécuriser la passation comme l’exécution des marchés. Chacun doit pouvoir en repartir avec des repères pratiques pour agir dès le lendemain.
Pourquoi ce diptyque est-il la signature du Grand Forum ?
Evangelia Karamitrou : Parce que la commande publique n’est pas qu’un enchaînement de procédures : elle est aussi un levier stratégique au service des politiques publiques. Sans cette perspective, on risque de perdre le sens de nos pratiques.
Florent Gadrat : Et parce qu’inversement, la stratégie n’a de valeur que si elle peut être traduite quotidiennement en actes dans un contexte sécurisé pour l’acheteur et ses partenaires.
Ensemble : C’est cette double promesse – penser et agir – qui fait la singularité, la signature, du Grand Forum des Marchés Publics.
📅 Rendez-vous les 8 & 9 décembre 2025
📍 Paris 9 – Espace La Rochefoucauld & en ligne
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