Mag des compétences - Comundi

Talents du numérique : plus rares donc plus chers, ils ont la cote

Talents du numérique

Les talents du numériques sont très recherchés par les entreprises.

Et si 2018 ressemblait à 2017, qui était elle-même déjà sur la lancée de 2016…

En matière de rémunération, et plus largement de flux économiques, les évolutions sont moins saccadées que l’on ne l’imagine parfois. Le passage d’une année à une autre marque rarement un renversement de tendance. Reste l’enjeu des entretiens annuels qui permettent au salarié de faire pression sur son employeur, de marquer sa valeur et sa rareté et d’obtenir… une augmentation !

Sur le marché des compétences digitales, la pénurie touche la quasi-totalité des métiers. Rachel Delacour, nouvelle présidente de France Digitale, évoquait une situation de « chômage négatif » pour les start-up. De mêmes talents sont convoités par un large spectre d’employeurs, de la start-up aux pure players, en passant par les Gafa, les ETI, les grands groupes, les entreprises de services du numérique (ESN) et les agences. Par conséquent, leur rémunération augmente automatiquement.

Tel un peloton cycliste, les métiers du numérique se classent en trois groupes :

 

Un obstacle pour les entreprises

Si la pénurie bénéficie aux cadres du numérique – et aux chasseurs de têtes chargés de les recruter -, elle peut freiner le développement des start-up et ralentir la transformation digitale des groupes. Les ressources sont en effet rares, certains postes peuvent rester vacants quelques mois et l’accroissement des salaires alourdit les charges fixes des entreprises.

Quant aux solutions de court terme, elles sont elles-mêmes coûteuses : augmenter le salaire des bons éléments pour les retenir, proposer un pont d’or aux candidats ou encore passer par un cabinet pour trouver les bonnes ressources puis les convaincre d’accepter l’offre.

Il revient aux entreprises et aux pouvoirs publics de « penser plus loin » et de s’attaquer aux racines de la pénurie. Dans cette optique, la création d’un bac numérique proposé par France Digitale est une bonne initiative. On peut aussi espérer un renforcement des filières du supérieur consacrées au numérique et un plan de formation à ces nouvelles compétences ambitieux pour les salariés.

Pierre Cannet