Interview de Vincent Giraudeaux, Président de la Fédération des Acteurs de la Prévention

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Pouvez-vous nous présenter la Fédération des Acteurs de la Prévention en quelques mots ?

La Fédération des Acteurs de la Prévention (FAP) est un syndicat professionnel créé en avril 2013 et qui regroupe 150 membres.

Quel est son objectif et quels moyens met-elle en œuvre pour y parvenir ?

La FAP a été créée afin de rassembler toutes les personnes qui ont pour souhait de faire évoluer la prévention des risques professionnels. Sa particularité est de regrouper des personnes d'horizons très différents qui échangent et agissent de manière dépassionnée.

Quelle est votre vision du métier de préventeur ?

Le métier de préventeur a énormément évolué ces dix dernières années. Nous sommes passés d'une vision technique et réglementaire à une vision managériale. On parle maintenant de gestion des facteurs organisationnels et humains.

Le préventeur doit connaître le métier mais également le fonctionnement des hommes et des femmes qui l'exercent ainsi que le contexte global  dans lequel l'entreprise évolue.

Comment valoriser cette fonction au sein des entreprises et promouvoir une culture de la prévention ?

De ce fait, la position du préventeur doit être différente au sein de l'entreprise. Il devient un personnage central en lien avec la totalité des services.

Cela passe également par un meilleur recrutement. Les critères de choix doivent évoluer dans ce sens. L'expérience compte, le cursus aussi, mais on ne doit surtout pas négliger les capacités d'écoute, de communication, de pugnacité, et de créativité surtout !

Selon vous, quel rôle la formation a-t-elle à jouer pour faire avancer la prévention ?

Tout d'abord, il faut améliorer la formation dès la petite enfance. Rien n'existe dans les cursus scolaire notamment vis-à-vis des risques domestiques par exemple.

Ensuite, dans les études supérieures, la prévention est abordée de manière sporadique et surtout anecdotique alors qu'elle devrait être véritablement intégrée au programme.

Enfin, il y a beaucoup de pertes de qualité au niveau des formations professionnelles :
-D'une part parce que l'on ne vérifie pas assez l'efficacité d'une formation : pourquoi est-ce que j'envoie telle personne en formation et surtout est-ce que ces objectifs ont été atteints ?
- D'autre part parce que n'importe qui peut s'improviser organisme de formation et dispenser des cours en interentreprises (donc avec des objectifs différents pour chaque participant).

Nous aborderons ce sujet lors d'une conférence à Expoprotection à Paris le 5 novembre prochain.

Retrouvez la Fédération des Acteurs de la Prévention sur leur site internet : www.federation-prevention.com

01/10/2014

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