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Cette question est difficile. Si on analyse les facteurs psychosociaux concernés, force est de constater que le contexte économique a justifié un grand nombre de réorganisations ou au minimum des changements dans les méthodes de management. Certaines méthodes comme le lean management sont propices au développement du burn-out. D'autres méthodes plus brusques voire plus brutales peuvent générer des dépressions réactionnelles. Enfin, nous sommes également dans un mouvement de mondialisation où on applique en France des façons de faire et de se comporter venant d'ailleurs, ce qui peut générer des incompréhensions voire même des conflits de valeurs.
La première difficulté serait de se sentir impuissants et pas écoutés lorsqu'ils tirent la sonnette d'alarme. Les médecins du travail peuvent alerter l'entreprise quand des situations se répètent et cela peut être fortement utile, à la condition qu'ils soient entendus.
Du côté des managers, cela dépend évidemment de leur niveau hiérarchique. Pour les managers de proximité, la crainte de l'aveu de faiblesse peut être un empêchement à l'alerte...
Pour commencer, il faut être disponible et le faire savoir à ses collaborateurs avant que la situation ne soit à risque. Cette posture bienveillante et empathique facilitera le recours au manager si nécessaire. Il faut absolument éviter la situation où le collaborateur a peur de déranger son manager. Dans le cas où le collaborateur n'oserait ou ne souhaiterait pas en parler à son manager, certains signes très simples peuvent aiguiller le manager. Les changements de toute sorte sont souvent aisés à identifier : des arrêts fréquents, des horaires différents, des comportements inadéquats, une tendance au présentéisme, une façon de s'exprimer inhabituelle, des signes de fatigue...
16/04/2014
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