Présider efficacement le CHSCT : les conseils de notre expert

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Interview de François Maheu, Consultant en Management et Ressources humaines, Sociologue

Il anime les formations :
Présider efficacement le CHSCT
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Quels sont le rôle et les missions de l'employeur au sein du CHSCT ?

Le premier rôle de l'employeur est de présider cette instance, instance qui doit « accompagner » le responsable de l'entreprise dans la préservation de la santé physique et mentale des salariés et qui constitue une obligation de résultat incombant à l'employeur.

Le président anime, facilite, régule les échanges au sein du CHSCT. Il est à la fois « partie prenante » du bon fonctionnement de l'instance et partenaire d'un dialogue social spécifique concernant la santé et la sécurité  des salariés.

Comment le président du CHSCT peut-il tirer parti des réunions du CHSCT pour avoir des échanges constructifs avec les représentants du personnel ?

C'est en construisant un cadre clair et en se mettant d'accord sur le fonctionnement de l'instance que l'on peut espérer avoir des échanges constructifs. Mais aussi en préparant des ordres du jour adaptés, en respectant les obligations, en acceptant les controverses et en sachant « dégonfler des situations « d'affrontement » souvent stériles.

Quelles sont les situations les plus courantes pouvant générer des tensions entre l'employeur et le CHSCT ?

Une situation que l'on rencontre souvent est un jeu de rôle institué, où le dialogue social devient une « guerre de tranchée », chacun campant sur ses positions. L'instance  qui vise normalement à promouvoir de bonnes conditions de travail devient elle-même un facteur de stress pour l'ensemble des participants. L'instance se transforme en scène de  théâtre où s'affrontent les egos.

Il arrive aussi que l'employeur ne considère pas les élus comme des interlocuteurs légitimes, ce qui peut déclencher des réactions virulentes de la part de ceux qui ne se sentent pas reconnus.

Si vous aviez 3 conseils à donner aux présidents de CHSCT pour les aider à adopter la "bonne" posture lors des réunions du CHSCT... Lesquels seraient-ils ?

D'abord, considérer l'instance comme « utile » et la considérer pour ce qu'elle est : un appui à la mission de prévention des risques.

En deuxième point, il me semble qu'il faut veiller à conserver au CHSCT ses spécificités en matière de promotion de la santé au travail et à ne pas le confondre avec les autres institutions représentatives du personnel.

Enfin, être extrêmement vigilant quant à l'élaboration de l'ordre du jour et donc construire des relations de « confiance » avec le secrétaire du CHSCT, chacun poursuivant des objectifs qui peuvent et doivent se rejoindre : les risques professionnels sont aussi des risques pour le bon fonctionnement de l'entreprise.

24/03/2014

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