Interview Challenger son temps de manager

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Interview Challenger son temps de manager

Interview de Valérie DELAS MOSSA, Consultante Associée - Coefficience


Elle anime les formations :
Bien se connaître pour réussir
Oser être soi au travail
Managers, osez l'authenticité !
Challenger son temps de manager 

Pourquoi parler du temps aux managers ?                        

Parce que c'est après quoi nous courons tous !

On demande au manager d'être porteur de sens,  de traduire le projet de l'organisation en objectifs contributifs à la performance. Il est attendu sur ses capacités à   piloter, animer des équipes transverses ou hiérarchiques,  à développer les talents, à  contribuer et accompagner les changements, à savoir communiquer à bon escient.

Tout cela demande du temps nécessaire pour prendre de la hauteur  pour écouter , analyser,  répondre avec plus de pertinence, d' efficience  et de confort  à ces enjeux. Travailler sur son temps est  un des moyens efficace dans un monde réactif pour  développer de la proactivité indispensable pour le bien être et le développement des hommes et des organisations.

Comment doit-on challenger son temps ?

Tout d'abord en prenant conscience que son pire ennemi dans la gestion du temps c'est soi même.

Challenger son temps, c'est avoir un autre regard sur soi, ses modes de fonctionnement, comment on se gère au quotidien, on délègue on priorise, pourquoi on dit « oui » ou « non »...

On ne peut pas changer les autres, mais on peut agir  sur  son comportement.

Challenger son temps c'est pour moi reprendre sa liberté. Il est important de passer du « je subis » à « je challenge ». et au-delà du temps, c'est un travail sur les priorités, les objectifs, et in fine c'est au cœur du  métier de manager...

Pour vous le manager doit sortir de l'opérationnel et reprendre sa place de manager, qu'entendez-vous par là ?

Il n'y a pas pour moi de dichotomie.

Le manager ne sort jamais de l'opérationnel dans le sens où il en est le pilote, il doit intégrer la stratégie de l'organisation, savoir la traduire et la piloter en résultats . Il  conduit ses équipes vers la performance individuelle et collective. Il est à la fois porteur de sens, et pilote du pour quoi et comment "faire faire " à ses équipes.

Quelles sont les techniques pour prendre de la hauteur ?

Prendre de la hauteur, c'est un état d'esprit, une posture, une volonté. C'est une écologie de vie !

Cela ne se décrète pas, l'apprentissage  se fait à petits pas. Cela passe par plusieurs « étapes »

1-      La connaissance de soi, son rapport au temps et à l'espace. Est ce que  le stress de dernière minute est  pour moi moteur et apporteur d'adrénaline, ou je préfère organiser, planifier à l'avance et ne suis pas à l'aise avec l'imprévu...

2-      Réaliser que nous avons un formidable  levier pour agir sur le temps et que ce levier c'est nous ! Par exemple en se donnant  ce que j'appelle " des rendez-vous avec soi même"... et s'y tenir pour cela il s'agit d'être réaliste :  il ne s'agit pas de se réserver une journée par semaine pour la réflexion managériale, cela a toute les chances de ne pas tenir!

3-    Utiliser et s'approprier  des outils de bon sens très efficaces pour améliorer la gestion du temps tels la matrice d'Eisenhower, la méthode NERAC, la délégation....

Prendre de la hauteur , c'est aussi  ne pas tout « prendre en frontal » et donc d'avoir le temps nécessaire pour analyser ce qui  arrive, s'interroger, faire de la veille , benchmarker , temporaliser les urgences, prioriser, discerner quand être  réactif quand être proactif... c'est une forme de sagesse.

Février 2013

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