3 questions à Catherine TANNEAU, Associée et Dirigeante de Variations

1/ Selon vous pour quelles raisons existe-t-il un tel engouement pour le métier de Coach ces dernières années ?

1/ C'est un métier qui est en correspondance avec l'évolution du monde de l'entreprise, voire plus généralement de notre société : il répond à un besoin de personnalisation et d'individualisation croissant. Pour les entreprises, il s'agit de trouver des réponses moins standardisées que la formation par exemple et plus ajustées aux contextes et aux personnes. Pour les collaborateurs, c'est devenu naturel, l''équivalent du "bring your own device" dans l'informatique ! De la même façon qu'on apporte son iphone personnel au bureau, on travaille sur soi, sur ses motivations et son fonctionnement psychique dans son contexte professionnel ! Le coaching offre un cadre sécurisé et cependant non thérapeutique ; il renforce aussi le sentiment de valorisation des collaborateurs : « si je suis coaché, c'est que l'entreprise croit en moi. »

2/ C'est un métier dont la demande est croissante, tant du fait des entreprises que de la part de particuliers qui souhaitent résoudre des difficultés ponctuelles ou évoluer dans leur parcours.

3/ C'est un métier qui s'est structuré et qui a fait ses preuves en matière d'efficacité dans beaucoup de domaines, notamment celui de l'entreprise où il est perçu comme une alternative efficace à la formation.

4/ C'est un métier qui a été très médiatisé et qui est aujourd'hui reconnu et valorisé. Cela a amené un certain nombre de professionnels des RH, du conseil, de la formation, de la relation d'aide ou même des managers expérimentés à compléter une expérience professionnelle déjà approfondie par l'acquisition d'un nouveau métier et/ou d'une nouvelle posture.

5/ Enfin, c'est un métier dans lequel beaucoup de coachs trouvent du SENS. De par sa dimension relationnelle et humaine, la richesse de ce métier contribue assurément aussi à sa popularité (notamment son ouverture sur les autres et la façon d'échanger et de contribuer à des résultats concrets qui améliorent la vie professionnelle ou personnelle).

2/ Le cycle : « Formation au coaching des Individus, des Equipes et des Organisation » permet à travers un processus rigoureux d'acquérir les compétences fondamentales du métier de coach et d'obtenir une certification internationale. Quels sont les points forts de ce cursus ainsi que les avantages de la certification ICF (International Coach Federation) ?

Le cursus Activision CIEO se distingue par un certain nombre de points forts:

-          Un format compact et efficace adapté aux attentes et aux contraintes des participants : 18 jours sur 6 mois avec beaucoup de pratique, un stage terrain et un examen final homologué par l'ICF (qui dispense donc d'une procédure d'accréditation longue et fastidieuse auprès de l'ICF pour être reconnu et certifié)

-           Une formation portant sur l'ensemble du métier de coach : son architecture globale et sa dimension systémique porte sur le coaching des Individus, des Equipes et des Organisations

-          Son orientation résultats avec l'utilisation et la pratique d'un référentiel métier structuré et reconnu internationalement (les 11 compétences d'ICF)

-          L'opportunité de découvrir la diversité des outils, des cadres de référence et des points de vue en pratique dans les métiers du coaching.

-          Des participants suivis et conseillés dans la durée par une équipe dédiée et stable tout au long du cursus composée de profils différents et complémentaires, tous coachs expérimentés et certifiés

-          Une expérience de pratique de coaching supervisée

-          Un mentoring individuel pour chaque participant

La certification ICF est une garantie pour tout participant : elle est décernée par des assesseurs indépendants qui attestent qu'une école de coaching remplit des critères d'exigence et de professionnalisme et ont un parcours d'apprentissage du coaching selon les standards de la profession de coach au niveau mondial.

C'est de plus une certification reconnue en France et à l'international : véritable caution de déontologie et un gage de professionnalisme et de rigueur de plus en plus demandés par les professionnels des RH.

Cela permet enfin à tout coach nouvellement formé d'appartenir  à la plus grande communauté professionnelle de coachs dans le monde (plus de 19 000 personnes).

3/ Quels conseils donneriez-vous aux Coachs qui se lancent dans le métier ?

Nous recommandons avant tout à tous les candidats coachs qui veulent faire ce métier de faire le point sur leur motivation. Se consacrer aux autres est un engagement exigeant qui demande d'avoir une réelle envie et un solide équilibre personnel (il ne s'agit surtout pas de compenser une vie professionnelle ou personnelle insatisfaisante...). Avoir fait un réel travail de développement personnel (voire thérapeutique) est un atout majeur.

Ils doivent aussi réfléchir à la forme qu'ils souhaitent donner à cette nouvelle compétence : une posture de coach à intégrer dans leur métier actuel au sein d'une organisation (manager, RH, coach interne,...), un complément d'activité à ajouter à une palette de services (par exemple recrutement et coaching,...) ou bien exercer le métier de coach à part entière.

Dans ce dernier cas, il est important de bien définir son champ d'intervention, ses clients potentiels et les revenus attendus. Il faut aussi être conscient qu'il est assez difficile de vivre uniquement du coaching ; il est souvent combiné avec une autre activité de service RH (formation, conseil, recrutement,...) ou de relation d'aide (psychothérapie, ...).

C'est aussi un métier qui demande une grande vigilance vis-à-vis de soi-même puisque l'outil de travail est le coach lui-même ! Il faut donc être attentif à sa posture pour éviter les quelques pièges classiques, par exemple se laisser prendre par la problématique du client, ou vouloir à tout prix le faire changer (il est fréquent que nos clients souhaitent à la fois « changer » et « ne rien changer » !).

Dans tous les cas le coach quel que soit son expérience et son savoir-faire doit respecter un certain nombre de règles d'hygiène professionnelle : pratiquer de manière régulière et être supervisé, continuer à se former et à se maintenir actualisé, faire partie d'une association ou d'un réseau de professionnels avec qui échanger et enfin savoir se ressourcer