Logiciels libres : le point par un spécialiste

Quels sont les chantiers majeurs à venir pour les DSI en matière de partage de l'information ?

L'aiguillon majeur nous vient du réseau des réseaux. Sont apparus sur Internet des sites de partage de documents qui facilitent l'accès à des informations en dehors des sources de l'entreprise même.

Essayer d'enrayer une telle évolution me semble peine perdue vis-à-vis de l'expansion naturelle. Elle rappelle l'utilisation des messageries instantanées. Au début interdites d'utilisation par les entreprises, certaines ont finalement mis à disposition de leurs employés leur propre messagerie. Mais trop tard; les personnes passent plus volontiers par l'outil adopté de longue date et l'outil « maison » n'est connu le plus souvent que de quelques rares initiés.

Par ailleurs, sur le partage de l'information considérons l'enchaînement logique suivant : 
Donnée brute ==>Information ==> Savoir ==>Sagesse.

Dans les faits, la DSI met à disposition l'Information, où plutôt un flot d'informations. Ces informations ne sont pas a priori dans le langage naturel de l'utilisateur du système d'information. Pour l'heure, c'est à cet utilisateur qu'est demandé l'effort de transition entre Information et Savoir. Un meilleur partage de l'information ne peut à mon sens, s'entendre dans une optique de bonne gouvernance de l'entreprise que par un saut qualitatif de la part de la DSI vers les métiers.

Quels bénéfices attendre de l'usage des logiciels libres ?

Les logiciels libres peuvent être rapprochés pour une certaine vision de l'industrie agro-alimentaire. Cette dernière n'a de cesse d'amener dans nos foyers, des mets et produits proposés par des spécialistes de la chose.
Le logiciel libre ne peut s'envisager sans une solide collaboration avec des SSLL (Sociétés de Services en Logiciels Libres) qui sauront amener un savoir-faire et une expertise, en lieu et place d'un droit d'usage sur un logiciel pour les éditeurs classiques.
Le bénéfice du logiciel libre est qu'a priori vous avez accès au code de ce que vous installez. Mais cela ne signifie nullement que vous sachiez quoi en penser.
Par ailleurs, pour les entreprises qui ont tendance à « tropicaliser » les produits des éditeurs, à savoir à tellement les adapter à leur besoin que l'on ne reconnait plus le produit du marché, ne vaudrait il pas mieux s'équiper dans le monde du logiciel libre ?

Concernant la sécurité : quelles sont les nouvelles menaces qui pèsent sur les SI ?

La sécurité virtuelle, non-visible de prime abord n'est pas toujours la priorité des dirigeants d'une entreprise. A l'heure actuelle, essayez de rendre visite à une entreprise sans passer par un guichet dit d'accueil, où bien souvent une pièce d'identité vous sera exigée en échange d'un sésame d'entrée.

Maintenant, intéressons nous à l'accès au système d'information et prenons le cas d'un ERP autrement dit d'un système de gestion intégré. De quoi s'aperçoit-on dans une assez grande majorité des cas? Que l'employé qui n'a physiquement pas le droit de consulter les documents comptables, financiers, de clientèle, de salaires, a l'autorisation nécessaire sur le système d'information de le faire. A condition bien entendu de savoir comment faire et d'être poussé par l'intention de le faire. Deux « digues » bien souvent suffisantes dans l'immense majorité des cas mais qui à l'aube d'événements récents de l'actualité bancaire se révèlent en fin de compte aussi solides qu'un paravent japonais.
Les outils pour la sécurité des SI existent et sont regroupés sous l'acronyme anglais de GRC (Governance, Risk, Compliance). Sous la bannière de la gestion des risques, on trouve par exemple pour l'offre de solution SAP, la gestion du contrôle de l'accès aux SI, la gestion des processus métiers et des risques inhérents, la gestion des risques liés aux activités de commerce global, la gestion des risques environnementaux, d'hygiène et de santé et la sécurisation des réseaux d'entreprise.

Retrouvez Alain Sezen sur la formation Actualité des SI