Eco-conception : aspects réglementaires et stratégiques

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3 questions à Philippe Schiesser, Directeur du cabinet écoeff, qui anime la formation L'éco-conception au service de l'innovation

Quelles sont les dernières actualités réglementaires et leurs implications en matière d'éco conception ?

L'éco-conception des produits reste un sujet peu réglementé, malgré les avancées historiques dans les domaines de l'emballage, l'automobile, l'électronique, les produits consommateurs d'énergie et les substances. On constate malgré tout une prise de conscience croissante, liée en partie à des crises sanitaires (notamment dans le domaine alimentaire) où à des controverses scientifiques (dans le domaine des cosmétiques). Certaines incitations économiques existent, dont l'évolution récente, par exemple, du barème Eco-Emballage.

Quels sont les outils d'éco-conception dans une stratégie d'innovation ?

Les outils sont aujourd'hui multiples, et permettent à chaque étape d'une démarche d'innovation de disposer d'éléments d'information sur la qualité écologique du projet. Citons au-delà des outils traditionnels de l'analyse de cycle de vie, l'analyse fonctionnelle, les outils de créativité, les Best Available Technologies (BAT) ou meilleures technologies disponibles (MTD), des check-list de conception écologique...

Pourquoi favoriser l'éco-conception ?

L'éco-conception permet d'allier innovation et environnement, et donc à terme pour les entreprises de déposer des brevets, ce qui est un des outils concurrentiels importants. Plus encore, cela permet d'être en phase avec son temps, ses clients, la société dans son ensemble, et au-delà des économies de matières premières, de gagner de nouveaux marchés. Un des autres effets on l'espère, est aussi de réduire l'empreinte écologique globale de notre consommation, qu'elle soit matérielle ou dite dématérialisée.

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