3 questions à Jérôme Bondu, expert en veille et intelligence économique

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Jérôme Bondu est fondateur d'Inter-Ligere.com, cabinet de conseil en intelligence économique. Il est également Président du Club IES.

Vous avez réalisé le benchmark des plateformes de veille. Selon vous, pourquoi une entreprise devrait se doter de ce type de solution ?

Il faut rappeler une évidence : avec la multiplication des informations sur internet, avec la popularisation du web collaboratif et des outils de diffusion, les entreprises se retrouvent devant un dilemme : soit fermer les yeux vis-à-vis de ce nouvel espace informationnel. Soit s'y investir avec des outils adaptés.

Le problème est que le choix de ces outils est difficile. Et l'objectif de cette formation est de faire une présentation des différentes solutions à disposition, de mettre en exergue leurs points forts, et leurs utilisations possibles.

Quel bilan dressez-vous de votre benchmarking ?

D'abord, il y a pléthore de solutions. Des gratuites aux plus professionnelles. Les entreprises ont l'embarras du choix.
Ensuite, l'offre française est très performante dans le domaine. Ce qui est plutôt encourageant.
Enfin, le choix d'une solution de veille nécessite en amont, que l'entreprise ait une vision claire de ses besoins. A partir de là, il sera facile de retenir les critères de sélection. Et au final de choisir l'outil optimal.

Le coût de la plateforme peut-être un frein pour les entreprises, quel est le ROI d'un tel projet ?

Le coût d'une plateforme de veille commence à 29 euros par mois. On ne peut pas parler d'un frein. Bien sûr, plus l'on est exigeant, plus la facture augmente.

Mais cet investissement financier permettra de réduire toutes les dépenses informationnelles masquées. Une étude américaine a démontré que l'on perdait une heure par jour et par personne à rechercher des informations. En outre dans les grandes structures, il n'est pas rare qu'il y ait des multiples abonnements à des sources d'informations. Un outil de veille permettra de réduire cette « perte » et ces doublons.

Ensuite, cet investissement permettra aux collaborateurs et managers d'être mieux informés sur l'environnement, la concurrence, les besoins clients, l'apparition de nouveaux entrants, … autant d'éléments dont la valeur est inestimable.

Au-delà des retours sur investissements purement financiers, il faut aussi prendre en compte les bénéfices « humains ». A la base de l'entreprise il y a des hommes et des femmes. Et l'implémentation de ces outils permet des mises en réseau, des interactions, des échanges, … autant d'effets vertueux qui sont un peu trop oubliés, alors qu'ils sont à la base de la création de richesse des entreprises.

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